La dermatite atopique et le psoriasis font partie des maladies chroniques de la peau les plus courantes.
La dermatite atopique se manifeste par des plaques rouges qui peuvent s’accompagner de cloques, croûtes et prurit. Ces signes sont localisés principalement au niveau des joues, du front et du cuir chevelu au cours des premiers mois de la vie. Alors qu’à un âge plus avancé, elles apparaissent sur les mains, dans la zone périorale et dans les plis des coudes et des genoux.
Le psoriasis, quant à lui, se manifeste par des plaques érythémateuses recouvertes d’écailles lamellaires blanchâtres dans sa forme la plus courante. Il est connu sous le nom de « psoriasis en plaques ».
Bien qu’ils se manifestent différemment, la dermatite et le psoriasis ont une cause commune : une anomalie de la barrière cutanée. Si pour la dermatite atopique la responsabilité de l’anomalie de la barrière cutanée a été établie depuis longtemps, elle n’a été reconnue comme étant également à l’origine du psoriasis depuis peu.
Lipides épidermiques et maladies de peau
La peau des sujets souffrant de psoriasis ainsi que celle des personnes atteintes de dermatite atopique présente une carence en lipides épidermiques, en particulier de céramides.
Avec le cholestérol et les acides gras, ces molécules sont les lipides fondamentaux de la peau. Présents en quantité suffisante, ils indiquent la bonne structuration de la barrière cutanée. Les lipides épidermiques sont en fait le « ciment » cellulaire nécessaire pour mettre en ordre les cornéocytes, les « briques » de construction de la barrière épidermique.
Une carence de ces lipides entraîne une baisse de la capacité de la peau à faire office de barrière contre l’environnement extérieur. En conséquence, la peau ne peut plus retenir l’eau et à empêcher les agents nocifs d’y pénétrer.
Comme dans la dermatite atopique, un déséquilibre de la barrière cutanée peut déclencher ou aggraver les symptômes du psoriasis, en stimulant la prolifération excessive des cellules cutanées et en favorisant l’inflammation. Cette situation crée donc un cercle vicieux.
Apporter des lipides épidermiques avec les émollients
C’est pourquoi l’application d’émollients à base de lipides épidermiques est une étape essentielle dans le traitement de la dermatite atopique et du psoriasis. Dans les formes les plus sévères, le produit émollient est un coadjuvant au traitement médicamenteux prescrit par le médecin, tandis que pour les formes plus légères, il peut devenir le traitement de premier choix.
Le mécanisme d’action des émollients n’est pas seulement induit par la présence de lipides épidermiques, tous les composants du vecteur jouent un rôle-clé.
Un vecteur à base de substances à fort pouvoir émollient (comme la paraffine) garantit, en effet, l’effet semi-occlusif qui permet de limiter la perte d'eau de la peau. En même temps, il la protège des agents extérieurs.
Pourquoi est-il important d’appliquer l’émollient tous les jours ?
L’application du produit émollient doit être continue pour qu’il exerce son action coadjuvante.
En phase aiguë, une application généreuse et répétée plusieurs fois par jour est conseillée. L’émollient doit notamment être appliqué après chaque nettoyage, un geste qui peut mettre la peau des personnes atteintes de psoriasis ou de dermatite atopique à rude épreuve.
En phase de rémission, son application ne doit pas être négligée pour conserver les résultats obtenus avec les médicaments et prévenir la récidive des symptômes.
Les informations communiquées ne constituent pas un avis médical. Les contenus sont uniquement fournis à titre indicatif et ne remplacent pas l’avis d’un professionnel.